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La décarbonation ou décarbonisation est un vaste ensemble de mesures, visant à réduire ou supprimer les GES (gaz à effet de serre), principalement les émissions de CO2. L’objectif est coûteux et complexe. Pourtant, un secteur parmi les moins susceptibles de décarboner commence à relever le défi.

Qu’est-ce que la décarbonation ?

Toutes les entreprises peuvent s’engager, mais on parle essentiellement de la décarbonation de l’industrie. Avec l’ambition de devenir le leader de l’hydrogène vert (c’est sans compter sur les réservoirs d’hydrogène blanc) et la production de 2 millions de véhicules électriques et hybrides, la décarbonation de l’industrie France 2030 fait partie des grands objectifs de la transition écologique.

Dans le contexte de ce plan d’investissement, des secteurs clés sont mentionnés : l’industrie manufacturière, le BTP, la métallurgie, la chimie et la fabrication de minéraux non métalliques, notamment le ciment. Le secteur agricole et les transports sont d’autres grands émetteurs de GES. Certains ont un impact croissant sur l’environnement et prennent aussi des mesures, à l’instar du numérique responsable.

C’est quoi la décarbonation de l’industrie française ?

Le but du plan de décarbonation de l’industrie France 2030 est la neutralité carbone d’ici 2050, ce qui est différent de l’objectif zéro émission nette : on parle du CO2 et non de tous les GES.  Ainsi, le gouvernement souhaite aussi diminuer les GES de 55 % pour 2030.

Concrètement, cette décarbonation de l’industrie à grande échelle se base sur la stratégie nationale bas-carbone (SNBC), qui vise à :

  • totalement décarboner l’énergie sauf pour le transport aérien,
  • réduire la consommation d’énergie de 50 % pour tous les secteurs,
  • réduire drastiquement les émissions non énergétiques de l’industrie et de la filière agricole,
  • avoir plus de puits de carbone.

La planification écologique concerne prioritairement les 50 sites industriels qui émettent le plus de CO2. L’État incite les industriels à miser sur 4 technologies : l’hydrogène décarboné, la biomasse, l’électrification des procédés industriels à partir d’énergies renouvelables ou du nucléaire et la capture du CO2. Concernant la production et la distribution d’hydrogène vert, les Pays de la Loire sont une région pionnière.

La décarbonation des entreprises commence avec un bilan

Pour la décarbonation d’une entreprise, la première étape est un diagnostic ou bilan carbone. Rappelons que le bilan carbone est obligatoire pour de nombreuses entreprises et collectivités. La décarbonation des entreprises demande d’établir des objectifs précis à long terme, mais de nombreuses actions RSE à plus court terme sont mises en œuvre et évaluées avec la publication de rapports annuels.

Les démarches prioritaires sont l’utilisation d’une énergie propre et une meilleure efficacité énergétique, ce qui peut concerner les bâtiments, les équipements ou encore, les modes de transport. Il s’agit d’identifier les principales sources d’émissions et de mettre en place des mesures pour atteindre les objectifs de réduction, en fonction d’indicateurs de suivi rigoureux. Il est indispensable d’engager toutes les parties prenantes et de prévoir un plan de communication.

Décarboner une entreprise, c’est la rendre plus propre et plus performante.

Pour certains, il s’agit avant tout de réduire sa consommation d’énergie en changeant les comportements, le matériel ou les deux. Mais il est souvent nécessaire d’aller beaucoup plus loin, avec, par exemple, un plan de mobilité verte. Il y a déjà des obligations pour certains employeurs (et des aides) concernant les transports.

Évidemment, les émissions de GES varient d’une entreprise à l’autre en bonne partie selon la nature des activités. Mais parmi les mesures courantes pour la décarbonation d’une entreprise, on peut citer :

  • des investissements dans les énergies renouvelables
  • un changement dans la gestion des déchets
  • un changement de fournisseur
  • l’établissement d’une politique d’achats responsables,
  • un changement d’équipements de production
  • l’adoption d’une méthode d’optimisation des processus industriels avec un focus sur la durabilité, comme l’analyse du cycle de vie des produits
  • se faire certifier pour la norme ISO 14001, Système de Management Environnemental (ou la mettre en œuvre sans viser la certification)
  • la compensation carbone, avec l’achat de crédits carbone, à condition que cela s’inscrive dans une approche plus large de décarbonation de l’entreprise
  • des travaux de rénovation des locaux
  • des actions de sensibilisation pour les salariés sur des enjeux environnementaux
  • des projets d’éco-conception,
  • le développement du télétravail lorsque c’est possible

Toutes ces actions et bien d’autres peuvent s’intégrer à une stratégie de management durable.

L’exemple de la décarbonation du sport automobile

La décarbonation des entreprises paraît difficile, mais des secteurs a priori peu aptes à s’adapter sont en pleine transition. Par exemple, la décarbonation du sport automobile est en cours. La FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) veut rendre le sport automobile durable.

Les principales solutions mises en œuvre sont :

  • l’utilisation de moteurs hybrides en Formule 1,
  • le lancement de la Formule E (compétition de véhicules électriques) en 2015,
  • les carburants de synthèse (e-fuels),
  • le programme d’accréditation environnementale de la FIA,
  • l’adhésion à l’UNCC (UN Climate Change des Nations unies)

Bien sûr, toutes ces mesures ne sont pas parfaites. Toutefois, selon la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA), les déplacements du public sont le véritable problème. Aujourd’hui, près de 70 % des émissions de GES du sport automobile en France sont dues aux déplacements des spectateurs.

Pour les 24 heures du Mans, ils émettent les deux tiers des émissions. Différentes mesures sont prises pour réduire cet impact.

Pour beaucoup, le sport automobile est un laboratoire d’innovations technologiques. Par exemple, aux 24 heures du Mans, on utilise désormais un carburant à partir de biomasse. S’il n’est pas parfaitement propre, l’Excellium Racing 100 est dénué de pétrole et fonctionne à partir de déchets agricoles. En outre, on prépare une catégorie de voitures de course avec moteur à hydrogène aux 24 heures.

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