Le jour du dépassement n’indique pas directement « l’état de la Terre », mais souligne à quel point les activités humaines exploitent les ressources naturelles au-delà des capacités de régénération de la planète. Bien qu’imparfaite, cette mesure met en évidence la nécessité urgente de repenser nos habitudes et modérer nos impacts environnementaux.
Pourquoi cette date est-elle devenue un symbole ?
Le jour du dépassement est calculé par l’ONG Global Footprint Network. Il correspond à la date où les besoins en ressources naturelles de l’humanité surpassent la capacité de la planète à les renouveler en une année. Cet indicateur montre une tendance alarmante : la date se déplace progressivement plus tôt dans l’année.
En 2024, le jour du dépassement mondial a été fixé au 1er août, alors qu’en 1970, il était au 29 décembre. Ce décalage illustre à quel point notre empreinte écologique a explosé. En 2024, cette date équivaut à une consommation correspondant à 1,75 planète Terre. Autrement dit, nous aurions besoin de la surface de 1,7 Terre pour subvenir à nos besoins de manière durable.
Le calcul du jour du dépassement : une analyse multifactorielle
Le calcul du jour du dépassement repose sur six dimensions principales :
- Empreinte carbone, élément prédominant ;
- Cultures agricoles ;
- Pâturages ;
- Empreinte forestière, incluant le renouvellement et l’absorption de CO2 ;
- Espaces de pêche ;
- Espaces bâtis.
Ces données sont exprimées en hectares globaux, une unité standard qui harmonise les différents types de surfaces. Par exemple, en France, le jour du dépassement national a été fixé au 19 avril 2024, bien avant la moyenne mondiale.
Une mesure imparfaite, mais essentielle
Malgré ses limites, le jour du dépassement demeure un puissant outil pédagogique. Le calcul ne prend pas toujours en compte la dégradation des écosystèmes, ni les problèmes de pollution, mais il offre une base pour sensibiliser à l’urgence environnementale.
De nombreux chercheurs et institutions, comme les Nations Unies, l’utilisent pour illustrer les conséquences de la dette écologique. Si la tendance actuelle se poursuit, le jour du dépassement pourrait survenir en juin d’ici dix ans. Cette perspective souligne l’importance de transformer nos systèmes de production et de consommation.
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